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CHAPITRE II
(suite)

LA DÉFENSE ET LA CRITIQUE DE LA POLITIQUE DE DUPLEIX

II. — La Critique.

§ 1. — Comment la Compagnie jugea les événements survenus dans l’Inde, de juillet 1749 au 3 octobre 1750.

La Compagnie avait toujours été hostile à tout projet d’agrandissement territorial en Asie. Sans remonter à la première compagnie, l’édit de juin 1725, qui traçait leur conduite aux agents de la nouvelle, disait :

« Voulons qu’elle soit et demeure, conformément à son institution, compagnie purement de commerce, appliquée uniquement à soutenir celui qui lui est confié et à faire valoir avec sagesse et économie le bien de nos sujets qui y sont intéressés. »

Lenoir et Dumas s’étaient conformés à ces prescriptions. Lenoir ne poursuivit l’expédition de Mahé, engagée en fait depuis 1721, qu’avec l’assentiment de la Compagnie, désireuse de se procurer à moins de frais à la côte malabar les poivres dont le royaume avait besoin et Mahé ne fut, à l’origine, qu’un simple comptoir, d’une quarantaine d’hectares seulement ; il ne s’agrandit que beaucoup plus tard, avec Dupleix et Haïder-Ali. Dumas n’avait accepté la cession de Karikal par le roi de Tan-