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sans doute rédigea cette lettre au nom de la Compagnie, écrivit de son côté à Dupleix une lettre particulière pour justifier en quelque sorte les inquiétudes naissantes de la Compagnie.

« Nos premières dépêches, lui disait-il, répondent assez exactement à tous les articles de vos lettres. Vous ne devez pas être surpris de l’inquiétude de la Compagnie sur l’expédition de Trichinopoly et sur celles qui suivront nécessairement… Les maximes de l’administration d’une compagnie de commerce admettent toujours avec bien du scrupule les opérations militaires. »

Mais, au privé, Duvelaër reconnaissait que le tableau des revenus des aldées de Pondichéry et de Karikal présenté par Dupleix avait produit un très bon effet. « La Compagnie, ajoutait-il, connaît trop bien ses intérêts pour n’avoir pas vu avec admiration la réalité de vos promesses. » Que sera-ce si l’affaire de Mazulipatam réussit ?

Lettre de Godeheu, du 11 octobre 1750. — Godeheu, dont nous invoquons une seconde fois le témoignage, écrivait le 11 octobre :

« Rien n’est en vérité si flatteur que tout ce que vous avez procuré d’avantages à la Compagnie. Vous vous immortalisez et je ne doute pas que vos mesures soient prises de façon à les assurer contre tout l’avenir. Il ne faut plus que des ventes avantageuses non seulement pour la quantité mais encore pour la qualité des marchandises. C’est ce que les grands fonds que vous recevrez vous mettront en état d’exécuter. » (B. N. 9148, p. 249-250).

Lettre de Michel, du 28 novembre 1750. — Avec le directeur Michel, vieux commerçant nantais fort rompu aux affaires et d’un naturel très prudent, nous revenons aux réserves et aux réticences conformes au génie de la Compagnie.