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rapports de Dupleix, le commerce n’avait pas été tout à fait interrompu et il l’invitait à donner tous ses soins pour le rétablir.

Lettre de la Compagnie. — Les syndics et directeurs lui écrivirent de leur côté le même jour :

« Nous étions dans une grande impatience d’apprendre ce qui s’était passé à votre côte depuis le départ du vaisseau le Prince. Nous avons vu avec plaisir les avantages que vous avez eus sur Nazer j, ; nous n’avons qu’à applaudir à la sagesse de vos dispositions, ainsi qu’à la valeur des troupes et des officiers qui les ont conduites. Mais nous ne pouvons regarder ces avantages comme parfaitement réels qu’autant qu’ils vous auront conduit à une paix solide, seule capable d’opérer le bien des affaires du commerce, dont le ministre et la Compagnie désirent que vous vous occupiez essentiellement. »

*

Telle fut l’impression produite au sein de la Compagnie par les premières manifestations de la politique de Dupleix ; elle était fière de ses succès et acceptait comme un fait acquis les concessions qui en avaient été le fruit, mais en même temps elle invitait le gouverneur à la prudence et lui recommandait expressément de ne pas laisser se prolonger les hostilités. Une certaine réserve perçait déjà derrière les compliments et les témoignages de sympathie.