Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/336

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

merce, nous vous ajoutons que dans quelque cas que ce puisse être, l’ordre précis et positif de la Compagnie est :

1° de ne jamais dégarnir vos établissements des troupes nécessaires à leur défense et de ne jamais laisser Pondichéry à moins d’une garnison ordinaire de 800 à 1000 soldats européens et ainsi à proportion des autres établissements de la Compagnie ;

2° de ne jamais envoyer aucun détachement qui ne soit à portée, en cas d’échec, de rejoindre les établissements de la Compagnie, en sorte que vous devez observer de ne jamais les envoyer à une trop grande distance, et qu’il n’y ait ni des forts ni des rivières qui puissent empêcher ou couper leur retraite.

« C’est pour conserver nos établissements que nous vous ferons encore passer par la prochaine expédition les soldats qui seront nécessaires et comme nous savons que les Anglais envoient encore actuellement une nouvelle compagnie d’infanterie et une compagnie d’artillerie, nous sentons toute la conséquence dont il est de pourvoir à la sûreté de nos comptoirs, si malheureusement les circonstances venaient à changer dans l’Europe.

« Voilà, Monsieur, l’unique objet de notre attention et celui qui doit principalement vous occuper.

« Nous vous avons marqué par une de nos précédentes combien il nous paraissait important de perfectionner tous les ouvrages de votre enceinte ; il faut mettre toutes ces parties en bon état et comme par la prochaine expédition nous vous enverrons ce qui reste à faire passer en munitions de guerre, vous vous trouverez préparé à tout événement…

« Comme les lettres d’Angleterre nous ont appris que le Centaure et la Reine étaient à Pondichéry en juillet, nous devons supposer que vous aurez fait partir un de ces navires dès le mois de septembre et qu’ainsi nous pourrions dès le mois prochain on en mars au plus tard, recevoir de vos nouvelles ; elles doivent être trop intéressantes pour qu’on les attende sans impatience et peut-être y trouverons-nous quelque adoucisse-