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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/401

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peut s’augmenter encore par la façon dont vous allez vous conduire. » (B. N. 9150, p. 104-105).

Madame de Bacquencourt priait au surplus son beau-frère de faire preuve du courage qu’il avait témoigné dans toutes les occasions. Ses ennemis tireraient trop d’avantages d’une défaillance quelconque ; Dupleix se devait à lui-même de les abattre par son sang-froid et sa tranquillité. Sans doute les instructions au commissaire seraient rédigées par un de leurs amis et le commissaire lui-même ne pourrait que rendre justice à la vérité et applaudir à la pureté des intentions de Dupleix.

De la Garde-Jazier (20 octobre) ne jugeait pas que le choix de Godeheu fut mauvais. « C’est un homme de mérite et sage », disait-il. On devait espérer qu’il s’en rapporterait aux lumières de Dupleix et ne s’écarterait pas d’un système qui n’avait pour but que d’étendre nos frontières et de resserrer celles des Anglais.

Brignon (10 novembre) était convaincu que Godeheu qui était un ami intime de Dupleix, suivrait volontiers toutes les idées de celui-ci ; n’étaient-elles pas fondées sur une longue expérience ?

D’Hardancourt, à la même date, déclarait ignorer les ordres donnés à Godeheu, mais, ajoutait-il, « comme vous le connaissez et qu’il est d’un caractère doux et liant, je suis persuadé que vous vivrez en bonne intelligence ; mais permettez-moi de vous dire que pour la réussite du commerce des Indes, il est absolument indispensable pour le faire fleurir que la paix règne entre les puissances européennes. » (B. N. 9149, p. 46 bis).

Avec Saint-Georges (11 novembre), nous avons une note plus optimiste encore. Saint-Georges commence par déclarer qu’il est convaincu que le garde des sceaux n’a pas changé de sentiments à l’égard de Dupleix, et qu’il a