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éventualité, les Anglais pourraient conserver Trivady.


à la côte d’Orissa,

Il ne fallait pas s’arrêter à toutes les concessions faites à la Compagnie. Conformément aux propositions que nous avions faites à Londres, si Godeheu pouvait terminer la guerre en en rendant la plus grande partie, il ne devait pas hésiter. Il convenait alors de ne garder qu’un établissement convenable pour former un point d’appui nécessaire au commerce, avec un territoire de deux ou trois lieues aux environs ;

Ce point d’appui ne pouvait être ni Divy ni Mazulipatam : il fallait « éviter tout ce qui pouvait donner de l’ombrage aux Européens et des regrets aux Maures. » La seule idée que l’une ou l’autre compagnie put prétendre à s’approprier exclusivement ces deux endroits, suffirait à perpétuer la guerre. La Compagnie anglaise devrait donc y renoncer également. Seulement chacune des deux nations aurait la faculté d’y avoir une loge, afin de se trouver sur un pied d’égalité pour y partager les bénéfices du commerce :

Divy et Mazulipatam étant écartés, Narzapour et Nizampatnam paraissaient être les seuls endroits propres à servir de point d’appui ; toutefois Narzapour devait être préféré à Nizampatnam, comme le plus proche du nord « d’où l’on prétend que l’on tire les plus belles marchandises. »

Godeheu était enfin autorisé à demander la restitution d’Yanaon, que Dupleix paraissait avoir laissé tomber pour donner plus d’importance à Mazulipatam. Mais, comme elle n’était pas suffisamment éclairée sur l’intérêt de ce comptoir, la Compagnie ne donnait pas sur ce point des instructions formelles.