Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/435

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nos alliances jusqu’au temps où tout serait pacifié ; on trouverait ensuite les moyens et les occasions de s’éloigner de qui l’on voudrait et de se retirer de la part que nous avons été obligés de proche en proche de prendre aux affaires de l’Inde. »

Le seul obstacle à la paix était venu des Anglais. À Sadras, Dupleix leur avait offert un établissement avantageux pour Mahamet Ali, sans rien spécifier de plus. Les Anglais n’ont jamais demandé où se trouvait cet établissement ; ils voulaient qu’avant toute négociation Mahamet Ali fut reconnu nabab d’Arcate. En y consentant, ajoutait Dupleix, les Français auraient offensé Salabet j. de qui venaient tous leurs droits et qui seul pouvait légitimer leurs actes. L’intention de Dupleix n’en était pas moins d’abandonner tout le pays de Trichinopoly à Mahamet Ali ; le P. Lavaur et les députés français pouvaient l’attester.

Pour parvenir présentement à la paix, Dupleix pensait encore qu’on pouvait faire les mêmes concessions ; toutefois Trichinopoly ne devait être laissé à Mahamet Ali que si des compensations financières étaient données au Maïssour, et, très certainement, ce pays ne se refuserait pas à un tel accord, si les Anglais s’engageaient de leur côté à ne pas assister Mahamet Ali, dans le cas où il ne tiendrait pas ses promesses. Il conviendrait également en pareille occurrence, disait Dupleix,


de ne pas laisser entamer le droit d’Arcate sur Trichinopoly ; ce serait attenter aux droits du Mogol et de Salabet j. et préparer une semence de querelles entre eux et nous, dont tôt ou tard nous serions les victimes. Aussi mon attention a-t-elle été toujours de veiller à la conservation de leurs droits de souveraineté, comme la justice et la reconnaissance l’exigeaient et je n’ai rien fait qui ne fût muni de leur autorité. Ceci peut