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conforme, ils y mettaient leur paraphe qui servait à constater la vérification qu’ils venaient d’en faire. Lorsqu’au contraire ils trouvaient quelque article, qui ne leur paraissait pas justifié par des pièces suffisantes, ils en faisaient sur le champ une note qu’ils écrivaient sur un cahier à part. Ce travail que les commissaires commençaient régulièrement à huit heures du matin et qui ne finissait qu’à cinq heures du soir, dura cinq jours entiers. Jamais, de l’aveu même de Dupleix, vérification de compte ne fut faite avec plus de régularité et d’exactitude.

Le travail terminé, les commissaires, conformément aux instructions qu’ils avaient reçues de Godeheu, se bornèrent à certifier que les pièces cotées et paraphées par eux, avaient toutes rapport aux comptes présentés par Dupleix. Celui-ci ne crut pas devoir insister pour que cette vérification — simple constatation matérielle des pièces produites — pût être considérée comme un arrêt de compte et, ne pouvant faire mieux, se borna à demander que les originaux, avec toutes les pièces justificatives, fussent déposés au secrétariat du Conseil.

Plusieurs pièces s’étant trouvées insuffisamment justifiées, il résulta qu’au lieu de s’élever à 7.522.937 liv., comme Dupleix l’avait présenté le 23 septembre, l’excédent des dépenses sur les recettes fut diminué de, 396.000 liv. et ramené à 2.969.557 rs ou 7.126.927 liv.[1]

C’est la discussion de ce compte, à laquelle se refusa prudemment Godeheu, qui formera plus tard l’objet du

  1. Ailleurs (lettre à Godeheu du 4 octobre et Mémoire de 1759 (p. 175), Dupleix nous donne encore les chiffres de 2.925.957 rs. ou 7.032.396 liv. et 7.222.296 liv. L’écart est trop peu important entre ces trois chiffres pour que nous cherchions à en expliquer la différence. — C’est le chiffre de 7.023.296 liv. qui resta le chiffre officiel.