rance de vous revoir, mais enfin on ne vous revoit point et vous ne sauriez croire la peine qu’en ressentent tous ceux qui vous rendent justice et qui vous seront éternellement attachés dans ce pays-ci. » (B. N. 9165, p. 124).
Ces sentiments n’étaient pas seulement ceux de l’Inde ; c’étaient encore ceux des Îles, d’où un correspondant, de l’Église, écrivait de l’Île de-France à Dupleix le 20 sept. 1756 :
« Je ne puis penser que dans des circonstances aussi critiques, le ministre et la Compagnie n’ouvrent enfin les yeux et ne reconnaissent que vous seul êtes en état de gouverner un pays dont personne ne connaît le local comme vous et ne peut mieux terminer une guerre commencée sous vos yeux et sous vos auspices, il n’est pas possible et je ne saurais me persuader que vous ne l’emportiez enfin sur vos ennemis et qu’on ne vous renvoie dans un pays où vos successeurs vous font regretter tous les jours et où vous êtes attendu avec la dernière impatience par ceux qui se piquent de penser. » (B. N. 9164, p. 81).
On pourrait citer d’autres opinions ou jugements conçus dans le même style. Ceux-là paraissent suffisants : ils prouvent tous, à quelques expressions près, que le départ de Dupleix fut considéré comme un malheur public et que son retour fut escompté jusqu’en 1757 et par quelques-uns jusqu’en 1769 comme le seul moyen de remédier à une situation non encore perdue mais compromise, autant par la faute de ses successeurs que par l’inspiration qui venait de France : on ne les encourageait pas à faire preuve de beaucoup d’énergie. Voici cependant une opinion sui generis d’un inconnu qui avait fréquenté chez Dupleix au temps où il donnait des fêtes et qui apprécie son départ à ce point de vue tout particulier. Pour ne pas appartenir à la grande histoire,