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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/52

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§3. — De l’Assassinat de Ramdas Pendet au départ de Bussy pour la côte.

(4 mai 1752 — février 1753.)

Seyed Lasker Khan premier ministre du Décan. — Faiblesse du soubab. — Bussy songe à se retirer : les menaces d’une attaque de Gaziuddin khan le retiennent dans le pays. — Gaziuddin à Aurengabad ; sa mort. — de Volton. — Projet d’attaque contre le Maïssour. — Nouvelle guerre avec Balagirao (novembre). — Bussy propose d’abandonner le Décan ; sa maladie ; sa retraite à Mazulipatam (février 1753).


Comme le révéla une enquête rapidement faite, l’assassinat de Ramdas Pendet était dû à plusieurs officiers qui réclamaient en vain leur solde arriérée : l’opinion de plus en plus hostile l’attribua aux Français et au soubab. Grâce à notre présence, tout resta néanmoins dans l’ordre, il n’y eut ni tumulte ni mouvement dans la rue ; le frère de la victime, gouverneur de Golconde, craignant un pareil sort, demanda notre protection et Kerjean lui donna une garde de 50 hommes. Quelques jours après, on fit une découverte intéressante. D’après Romi khan, un interprète persan que Dupleix venait d’envoyer à Bussy, on aurait trouvé dans les papiers du divan une lettre de Chanda S. au Mogol où il lui demandait le firman du Carnatic, une lettre du divan lui-même à Mahamet Ali dans laquelle il lui promettait l’appui du Maïssour et de Morarao, d’autres enfin par lesquels le même Ramdas Pendet cherchait manifestement à arrêter la marche de Néamet oulla kh. sur Trichinopoly. Cette duplicité s’explique ; le divan était d’autant plus impatient de secouer le joug de l’étranger