Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/15

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tiré ce que vous jugerez à propos pour votre ouvrage ; autrement il pourrait se faire que quelque mal intentionné prit plaisir à en faire des extraits pour vous prévenir dans le public. Si mon nom parait, je voudrais que ce ne fut que par votre plume.

J’ai l’honneur d’être, avec les sentiments les plus distingués, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Law de Lauriston.


Le manuscrit de l’India Office ne reproduisant que l’essentiel de l’œuvre originale, ne saurait avoir la même importance que celui du British Muséum. Mais il a un autre intérêt. Autant qu’on en peut juger par l’écriture, il est de la main même de Law. La lettre à M. Orme, bien que n’étant pas jointe au manuscrit, — elle est contenue dans la série O. V. 293, — est en effet de la même écriture que celle du manuscrit et il semble difficile d’admettre que Law n’ait pas écrit lui-même la lettre qu’il adressa à M. Orme.

Cette particularité donne-t-elle plus d’authenticité au manuscrit de l’India Office ? Nous ne le croyons pas. Il y a dans le manuscrit du British Muséum une dizaine de notes qui sont de la même écriture et si l’on admet, comme il est vraisemblable, que cette écriture soit celle de Law, ces quelques notes suffisent à donner au manuscrit la même valeur qu’un original. Law a pu relire le manuscrit qu’il annotait ; au point de vue historique, cela suffit.

Les différences de rédaction que nous avons