Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/270

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pour la subsistance du détachement et que je craignois de lui être à charge. Je lui fis part en même tems des lettres que j’avois reçues de Soudjaotdola auprès de qui j’avois envoyé M. Lenoir et qui désiroit que je me rendisse sur le champ à Laknaor. Bon, dit Mahmoudcoulikhan, je vais partir au premier jour et vous me suivrez ; soyez sûr que tout ira à votre satisfaction ; si le nabab ne prend pas des arrangemens pour l’entretien de vos soldats, j’en ferai mon affaire et il ne vous manquera rien.

Mahmoudcoulikhan partit pour Laknaor cinq ou six jours après ; il m’avoit laissé des lettres pour M. De Leirit et M. de Bussy. J’en chargeai M. de Bellesme que je fis partir avec mes paquets pour Pondichéry par la route du Dékan ; après quoi, laissant le soin du détachement à M. de Carryon, le plus ancien officier, (M. d’Hurvilliers n’étoit plus avec nous ; je l’avois expédié pour Pondichéry quelques jours après avoir quitté Bénarès,) je suivis Mahmoudcoulikhan, accompagné de trois officiers et de quelques sipayes.

Voyage à Luknaor.

Arrivés à Barely, petite ville à moitié ruinée, nous campâmes dans les dehors assés près d’une des portes pendant la nuit. Sur les 4 à 5 heures du matin, des voleurs entrèrent dans une tente, et quoique je fusse dans mon lit bien éveillé, emportèrent mes bâtons de Tchoberdars ainsi que