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trois premiers chefs de la loge de Chandernagor ; ce fut au temps de M. Dirois que fut établie, par un édit du 27 janvier 1726, la liberté du commerce d’Inde en Inde qui amena beaucoup de bâtiments dans le Bengale et prépara ainsi une prospérité que Dupleix devait si heureusement développer[1].

Dupleix, qui était dans l’Inde depuis huit ans, remplaça Dirois en 1730. Continuant l’œuvre de ses prédécesseurs, il fonda la loge de Patna en 1732, celle de Jougdia en 1738, prit pied au Pégou vers la même époque par une occupation à Syriam et créa en 1738 un établissement à Bender Abbas, sur le golfe Persique. En 1735, il avait obtenu du nabab l’autorisation de faire frapper des monnaies d’or et d’argent au bancassal ou hôtel des monnaies de Murshidabad, au moment même où le gouverneur Dumas obtenait du nabab d’Arcate un privilège analogue pour les roupies de Pondichéry.

Nos établissements étaient en pleine voie de prospérité lorsque Dupleix fut appelé au gouvernement de Pondichéry en 1741, et fut remplacé à Chandernagor par M. Burat puis, à partir de 1746, par M. Duval de Leyrit, précédemment chef de la loge de Mahé.

Cette prospérité se maintint jusqu’en 1745 ;

  1. Le commerce de la compagnie des Indes était un monopole. Afin de permettre à ses agents de faire des opérations commerciales régulières, elle leur permit à partir de 1726 de faire du commerce au delà du Cap de Bonne-Espérance, dans l’Océan Indien et les mers de Chine. C’est ce qu’on appelle le Commerce d’Inde en Inde.