Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/293

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contribua pas peu à le tranquilliser. Enfin tout étant prêt, nous partîmes le 22 Février après avoir foit mes adieux par l’entremise du divan. Mahmoudcoulikhan vouloit que je fusse le voir ; mais je crus à propos d’éviter cette visite ; un prétexte d’incommodité m’en débarrassa.


Vous ne seriez pas satisfait, Monsieur, de me voir quitter les dépendances de Soudjaotdola sans dire un mot du caractère, des mœurs et coutumes des habitans, des productions du pays ; enfin quelque chose qui réponde à cette grande idée qu’on a des Indes orientales. Je crains que le peu que j’ai à dire ne lui fasse tort et que vous m’en sachiez mauvais gré ; mais vous aurez la bonté de vous souvenir que je vous ai promis de dire ce que j’ai vu ; d’autres ont vu plus que moi ; ainsi si ce n’est dans le cas de contradiction, il vous est libre de croire tout ce que nos voyageurs ont rapporté. Vous connoissez les habitans de la presqu’isle de l’Inde et ceux du Bengale ; vous avez entendu parler de leurs religions, de leurs coutumes, vous avez lu beaucoup de livres sur ce sujet ; je pourrois donc dire que vous connoissez aussi ceux des provinces du nord ; il y a peu de différence, mais pour rafraîchir votre mémoire et vous marquer ce que je pense, je vais traduire ce qui m’a paru le plus essentiel et de plus vrai sur les religions et coutumes des Indiens en général dans deux ouvrages anglois, nouvellement donnés