Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/292

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pour le vizir, l’autre pour Olkar mollar, et point pour Soudjaotdola ni Mahmoudcoulikhan. Je conclus de là que toute négociation avec le dorbar de Laknaor ne seroit peut être pas approuvée. Les lettres de M. de Bussy très connu du vizir et d’Olkar mottar, étoient pour moi, je m’imaginois, de l’argent comptant. Sur quoi je pris la résolution de monter à Dehly, et cela d’autant plus volontiers que la meilleure partie de nos soldats m’avoit paru ainsi qu’aux officiers témoigner beaucoup de répugnance à aller dans le Dékan, ce qui me faisoit appréhender une désertion ; mais il falloit garder le secret. Mahmoudcoulikhan que j’avois prévenu de mon départ pour le Dékan n’auroit pas été content de me voir aller à Dehly. Il participoit à la haine que toute la famille de Mensouralikan portoit au vizir, et m’auroit peut-être joué quelque mauvais tour, s’il avoit eu lieu de croire que mon dessein fut de l’aller trouver. Le soldat d’un autre côté, sans savoir positivement à quoi je m’étois décidé, disoit partout qu’il alloit à Dehly, ce qui ne pouvoit que faire naître des soupçons, que j’eus beaucoup de peine à détruire. J’en vins à bout cependant, moyennant des lettres de recommandations que je demandai à Mahmoud coulikhan pour différentes personnes sur la route du Dékan et des instructions relatives à la conduite que je devois tenir. Le parti que je pris aussi de lui faire présent de mon petit Bazaras, en recommandant à ses soins le grand que je laissois à Eleabad, ne