Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/348

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au col et au bras des chapelets et tous les ornemens les plus riches en colliers et bracelets d’or, d’argent, garnis de perles, diamants et autres pierres précieuses. Tel est l’habillement d’un gentil distingué, d’un raja. En cet état il peut paroitre devant ses dieux, et non pas ayant le corps couvert, outre le morceau de toile ou de soye qui entoure ses reins et qu’il arrange de façon que cela forme une espèce de culotte longue. Il a encore un morceau de deux aulnes et demie de long avec lequel il peut couvrir sa tête et ses épaules s’il a froid. Il y a tels rajas qui n’étant pas dans le cas de voir beaucoup de Maures n’ont peut-être pas deux cabayes dans toute leur garde-robe. Probablement les gentils ne connoissoient pas cet ajustement avant la conquête des Indes par les Mahométans ; mais ceux qui, par leur situation ou pour leurs intérêts particuliers, sont obligés d’être souvent avec les seigneurs maures, ont soin d’être toujours en cabaye lorsqu’ils paroissent en public.

Productions des pays de Soudjaotdola.

Les trois soubahs de Soudjaotdola produisent des grains en abondance, blés, ris, orge, poids, lentilles, et quantité d’autres sortes inconnues en Europe. Le ris n’y est pas à beaucoup près si commun que dans le Bengale ou dans le Dékan. Il n’y a que les personnes aisées qui en mangent tous les jours. Le pauvre peuple se nourrit de froment,