Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/363

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de chercher à les traverser, ce qu’ils auroient pu faire facilement en formant un parti avec Soudjaotdola qui n’auroit pas demandé mieux.

Départ d’Eléabad.

Avant que de partir d’Elêabad, j’avois pris les informations nécessaires sur les routes que je devois tenir. La grande, qui est très bien marquée sur la carte de M. Danville, nous conduisoit dans toute la longueur du pays des Djates, ce que je voulois éviter, tant à cause de leur mécontentement contre le vizir, que parceque ces peuples sont les plus grands voleurs qu’il y ait de ces côtés là. Nous quittâmes donc cette route à deux cosses au dessus de Cajoüa, pour prendre celle qui passe par Férokabad, capitale des terres d’Amolkan, patane qui étoit alors Mirbocchir ou généralissime des troupes du grand Mogol. Cette route qu’on trouve dans carte ci-jointe[1], après avoir traversé des terres appartenantes à diverses puissances, comme Marates, Patanes et quelques petits Rajas, nous conduisoit bien enfin au pays des Djates, mais ce qu’il falloit passer se réduisoit à 23 ou 24 petites cosses que nous nous flattions de pouvoir faire sans qu’on prit garde à nous.

  1. Petite carte depuis Patna jusqu’à Dehly que j’ai faite pendant mes courses, que j’ai remise à M. Danville. Elle a été gravée à mon retour dans l’Inde en 1765. J’en ai donné un exemplaire à M. Floyer *.

    * M. Floyer était chef à Masulipatam en 1777. (M. Hill.)