Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/371

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qu’il traite de Cafres et de misérables nègres, quoique il soit lui-même souvent tout aussi noir. Partout où j’ai été, j’ai remarqué que l’habitant craint moins le soldat européen, qui, dans les désordres qu’il commet, montre souvent une générosité qu’on attendroit en vain d’un sipaye.

Le détachement est arrêté par Dourdjousingue.

Le lendemain, du côté de Patari, nous apperçûmes un petit corps de cavalerie qui paroissoit nous en vouloir. C’étoit des Patanes Rouclas ; mais comme nous étions serrés et en bon ordre, on nous laissa tranquilles. Je m’imagine que notre traître Zoulfekaralikhan avoit trouvé le moyen de leur faire savoir qu’il étoit prisonnier entre nos mains.

Nous approchions cependant du pays des Djates ; en passant à Cassegouge, ville marate, je fis connoissance avec le commandant qui, ayant lu les passeports d’Olkarmollar, me fit beaucoup de politesse, me prévint sur les embarras que je pourrois trouver sur le pays des Djates [et me donna un guide].

Le 21 mars, nous arrivâmes devant le fort de Hensary, premier endroit remarquable appartenant aux Djates, où nous fîmes un séjour, tant pour prendre connoissance de ce qui se passoit que pour être en état de faire une marche forcée, s’il étoit nécessaire. Rao Dourdjousingue, parent de