Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/436

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prier de l’accompagner. Par là, les craintes du nabab disparoissoient : Raedolobram, sans les Anglois, ne pouvoit rien faire. En effet dès que le colonel parut à Morshoudabad avec son armée et qu’on le vit disposé à marcher, tous les esprits se réunirent, et il ne fut plus question de maladie de la part de Raëdolobram, qui, se sentant appuyé, se joignit aux autres et toute l’armée se mit en marche. Les troubles de Pourania causés par un ancien serviteur de la maison de Saokotdjingue, furent bientôt appaisés, il fut chassé et Mirdjaferalikhan mit à sa place son beau-frère Kademhoussankhan. Le nabab auroit bien voulu faire un pareil changement dans Patna, mais Ramnarain étoit mieux soutenu ; sans compter ses propres troupes, on peut dire qu’il avoit pour lui la moitié de celles du nabab. D’ailleurs pour plus grande sûreté, il s’adressa directement aux Anglois, et ne voulut jamais faire sa soumission Août 1758.      qu’autant que le colonel Clive seroit garant de la conduite qu’on tiendroit avec lui. Tout cela piquoit Mirdjafer au vif ; il se voyoit confondu et méprisé, pendant que le colonel profitant de la confiance qu’on avoit en lui, ne laissoit échaper aucune occasion d’affermir l’autorité de sa nation et de lui procurer de nouveaux avantages. C’est dans ce voyage qu’il obtint pour sa compagnie la ferme générale du salpêtre, dont elle tire un grand profit.

Être piqué contre quelqu’un et se voir forcé de