Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/44

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sur les ordres du nabab, les douaniers s’opposèrent à leur départ. On leva ces nouvelles difficultés avec le procédé habituel en ces régions, c’est-à-dire avec de l’argent et enfin dans les premiers jours de décembre le convoi put arriver à Chandernagor.

On a vu qu’après son départ, M. Fournier fut remplacé par des agents subalternes, d’abord M. Dalbert, puis M. de la Marre et enfin Law.

Avec la vente des draps de Patna, M. Renault, alors directeur de la loge, put rembourser 50.000 roupies aux Chets en 1747 ; mais on n’éteignit pas la dette qui continua jusqu’en 1756 à donner à Law les plus grands soucis. À la fin de 1747, Chandernagor reçut quelques subsides. « Ces secours, écrit le Conseil en une lettre du 31 décembre, nous sont parvenus fort à propos tant pour subvenir aux dépenses ordinaires du comptoir que pour faire cesser les importunités des héritiers de Jogotchet, lesquels non contents des arrangements pour l’année passée pour leur faire toucher le produit des draps qui sont à Patna à mesure qu’on les vendrait, nous ont fait demander plusieurs fois par leur goumasta d’Ougly le paiement de ce qui leur restait dû par la compagnie ; au moyen de quelques remises que cet envoy et les lettres de change nous ont mis en état de leur faire tant ici [Chandernagor] qu’à Cassimbazar, nous les avons tranquillisés ; mais depuis quelques jours ils recommencent leurs instances auprès de M. de Leyrit[1]. »

  1. Lettre du 31 déc. 1747. Arch. Col., C2 6, 2e série.