Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/482

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se fier. Tout enfin annonçoit des soulèvements dont le signal devoit être le départ du colonel Clive pour l’Europe.

Ce colonel, aussitôt après l’affaire des Hollandois, ne voyant plus rien qui exigeât sa présence dans le Bengale, avoit écrit au gouvernement de Madras l’intention où il étoit de repasser en Angleterre, faisant entendre que la personne qu’il croyoit le plus en état de le remplacer étoit M. Vansittart, membre du Conseil de Madras. Ce conseiller fut en effet nommé. Mais le colonel voulant profiter du départ des premiers vaisseaux, ne jugea pas à propos de l’attendre ; il lui tardoit d’arriver dans sa patrie où on l’a vu depuis fait Lord et décoré de l’Ordre des Chevaliers du Bain pour récompense de ses services. Il s’embarqua laissant les rênes du gouvernement entre les mains de M. Holvell qui étoit le premier après lui dans le conseil, le même qui avoit eu le bonheur de survivre à toutes les horreurs du cachot où Souradjotdola l’avoit fait enfermer à la prise de Calcutta en 1756.

Le détachement quitte une seconde fois Choterpour pour tenter une attaque contre le Bengale.

Dès la fin de 1759 sur l’avis de quelque succès que nous avions eu à la côte Coromandel, nous nous étions préparés autant que notre caisse pouvoit le permettre, à marcher une seconde fois dans