Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/483

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le Bengale. Notre escadre plus forte que jamais avoit paru à la côte. Une lettre hollandoise disoit même qu’il y avoit eu un combat de mer, où l’escadre angloise, sinon détruite, avoit été si maltraitée qu’elle ne pouvoit plus se présenter. Nous ne tardâmes pas il est vrai à être détrompés ; mais la nouvelle plus sure d’un avantage remporté par nos troupes sur l’armée angloise au village de Vandavachy en 1759 nous avoit consolé de ce qui s’étoit ou ne s’étoit pas passé en mer ; d’ailleurs toutes les lettres que je recevois du Chazada et de quelques rajas nous invitoient à tenter encore fortune. Quelques fonds que je reçus m’ayant mis en état de payer à notre saokard Bodjenat Termokdjy la plus forte partie de ce que je lui devois, je lui fis un billet pour le restant de quatorze mille roupies portant intérêt dont il vouloit bien se contenter. Nous partimes le 28 Février prenant une nouvelle route par les montagnes tant par curiosité que, parce que sur des informations, elle me parut la plus courte. On peut la voir dans le cahier de route ainsi que sur la petite carte.