Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/486

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mais attendre le moindre secours, tout ne pouvant qu’être employé à la défense du chef-lieu en attendant le retour de l’escadre, seule ressource qui restoit dans les circonstances où l’on étoit réduit.

Ces nouvelles, quoique bien désagréables, ne pouvoient qu’affermir la résolution que j’avois prise de marcher avec le Chazada dans le Bengale. Quelque chose qu’il pût arriver, c’étoit toujours servir la nation que d’occuper les forces qu’on auroit certainement employées contre Pondichéry, si le Bengale avoit été tranquille.

Le chazada envahit le Bengale sans succès.

À notre arrivée devant Bénarès, j’appris que le Chazada ayant joint le raja Kamgarkhan dès le commencement de Mars, s’étoit avancé du côté de Patna, que même sans s’amuser à négocier avec Ramnarain[1], il étoit passé outre et qu’à l’aide d’un parti marate commandé par un nommé Chioubot, qui étoit venu du port de Courdjougue dans la province de Katek pour le joindre, il cherchoit à pénétrer dans le Burdouan, dont le raja étoit dans ses intérêts.

Je sçus aussi que Patna étoit beaucoup plus en état de défense que l’année précédente, on ne

  1. [Après avoir fait quelques tentatives pour surprendre la place.]