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Cette ville, alors très florissante et très peuplée, n’était en réalité qu’un faubourg de Murshidabad, la capitale du Bengale. La loge française était située sur la rive gauche du Baghirathaï, à l’endroit où ce fleuve ayant formé une boucle d’une certaine étendue commence à reprendre son cours vers le sud. À l’époque où Law vint en prendre possession, on avait été obligé d’y faire quelques travaux pour empêcher que la loge ne fut emportée par les inondations. La même habitation logeait tous les employés. Les soies étaient dans des bâtiments annexes et des apentifs abritaient les vers à soie.

La loge n’était pas défendue. Lorsque survinrent les invasions marates, on creusa à la hâte un fossé pour se défendre moins contre les Marates eux-mêmes qui avaient garanti l’inviolabilité de nos établissements, que contre les coureurs et les maraudeurs de toute sorte qui accompagnaient toujours une armée en marche. La loge anglaise était mieux défendue et pouvait soutenir un siège ; celle des Hollandais n’était pas mieux protégée que la nôtre.


Nous avons dit que Cassimbazar tirait toute son importance des soies qu’on y achetait. Il est intéressant de constater que c’est encore aujourd’hui la principale industrie du pays, où l’un de nos compatriotes, M. Gourju, continue [1913] d’acheter ou même de fabriquer des soies pour nos établissements de Lyon.

Au début de notre installation au Bengale, on