Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/527

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Le lendemain matin, comme l’armée angloise se mettoit en marche à la poursuite de l’empereur Cha-Alem, le major Carnac de qui je ne peux m’empêcher de le dire en passant, je reçus toutes les marques possibles de politesse et d’attention, me fît partir pour Patna où je trouvai dans M. Macgwire, qui y commandoit pour les Anglois, un ancien ami qui me reçut avec la plus grande générosité, jusqu’à me forcer d’accepter, sans billet, une somme de 200 roupies d’or, dont en effet j’avois besoin pour mes dépenses particulières[1].

  1. Il n’est pas sans intérêt de comparer ce récit avec celui qu’en a laissé le vainqueur lui-même, le major Carnac, en deux lettres conservées à l’India Office et datées l’une du 17 janvier et l’autre du 4 avril 1761.

    N° l

    Extract from letter from and to Major Carnac. 17 janv. 1761. From Major Carnac. — « I did myself the honour the day before yesterday of acquainting you with our success against the Shahzada. I now send the list missing * of European prisoners I have taken with the copy of the parole subscribed to by Mons. Law and other gentlemen. The prisoners I despatched this morning to Patna under an escorte of two companies of sepays and desired Mr Mc Gwire to send them down to Calcutta as soon as possible except ten men, nine where of were deserters from us and pardoned by me at Mr Law’s earnest request and one offered to list with us. There I left to Mr Mc Gwire’s option whether to keep with him or not. Mr Law’s whole artillery consisting of eight light pièces of cannon fell into our hands, but they were lodged in a kind of Bog, whence they could not be moved without detaining our army which I could not do at this juncture upon any