Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/544

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t-on de quoi nourrir les animaux. Nous marchâmes jusqu’à une demi-cosse de Sacregaly [Sikrigali], ou trouvant un puits d’assez bonne eau, nous y passâmes la nuit ; beau chemin 
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28. — Le chemin qui prend par Sacregaly même, étant fort mauvais, nous primes un peu dans l’ouest pour faire le tour, laissant Sacregaly à droite. Sacregaly est un petit endroit de rien, ayant un fort très mal construit. Le chemin le plus fréquenté est celui qui passe par ce village, au bout duquel on trouve une barrière. On force même ordinairement les voyageurs de prendre cette route, et ce ne fut que par grâce qu’on me permit de prendre l’autre ; du moins, le commandant eut grand soin de me le faire comprendre. En conséquence je m’attendois à trouver l’autre chemin fermé, ou défendu par quelque ouvrage. Cependant, nous le trouvâmes partout libre, ouvert ; nous ne vimes qu’un vieux mur de terre tombé, qui avoit servi autrefois à boucher une partie du passage. Le chemin est un peu rude par les hauts et bas qu’on rencontre. Du reste, il n’y a que les gros équipages qui en souffrent un peu. En se jettant dans les broussailles sur la gauche, une armée peut passer facilement. Les montagnes restent sur la gauche à plus d’une cosse de distance. Tournant ensuite sur la droite, et nous raprochant du Gange, nous arrivâmes à Gangaporchat [Gangaparsad] à 4 cosses au dessus de Sacregaly, où nous campâmes. L’endroit est peu de chose sur le bord du Gange ; il y a de belles topes.
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