Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/590

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mérite assurément l’attention d’un physicien. Tout excite la curiosité, mais le plaisir qu’on a n’est pas sans effroi. C’est dans un autre genre ce que sont les bois de sondries ? de Bengale. La première montagne n’est pas difficile ; elle peut avoir 360 pieds de haut ; après quoi on fait pour le moins 1 cosse sur des roches plates de sorte que le chemin est assez beau. D’entre les roches sortent quantité d’arbres ou bois taillis. On arrive après bien des détours au pied de la seconde montagne qui est escarpée, surtout vers le haut. Elle peut avoir 900 pieds perpendiculaires ; le passage est très rude. Lorsqu’on est en haut, on voit un pays plat, très beau, des plaines superbes et dans le lointain des montagnes qui sont surmontées de plusieurs autres, à ce qu’on prétend. Nous fimes encore 1 cosse assez forte, et fumes camper auprès d’un étang, où nous séjournâmes le 5 pour donner le tems aux équipages de joindre. Assez près de cet étang est un village nommé Manoarial [Manor
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Depuis le pied des montagnes jusqu’aux sommets, on voit quantité de lits de torrents creusés dans les roches ; on voit aussi des précipices affreux où ces torrents se jettent dans le tems des pluyes. Il y en a de très larges, ce qui doit former des chûtes d’eau ou cataractes aussi belles qu’on puisse voir, surtout dans un endroit que j’ai remarqué, où le vent et l’eau ayant déraciné les arbres, et culbuté avec eux une partie des roches ont formé comme des degrés pour recevoir l’eau
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