Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/622

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n’y voit pas cette confusion qui règne dans le camp où les hommes, femmes, éléphants, chameaux, chevaux, bœufs, etc., tout est mêlé d’une manière à ne pas se reconnoître : désordre qui se trouve augmenté par la quantité de piquets et la longueur des cordes[1] qui se croisent, servant à attacher les chevaux et autres animaux. Les kotouals s’entendent tous avec les marchands de grains et autres pourvoyeurs qui, ayant des bœufs, des chameaux, vont de côtés et d’autres et portent au camp les provisions nécessaires ; ce à quoi contribue beaucoup la fertilité des terres. Chaque bazard a son pavillon.

BARAWAR. — Surintendant du sérail : kistaraga.

BATTE. — Nourriture : subsistance journalière en argent.

BIGA. — Mesure agraire variable, ordinairement les 5/8 d’un acre.

C

CHAZADA. — Ou Patehazada, fils de roi ou empereur.

CHOTORSEWAR. — Courrier sur dromadaire. Le dromadaire va toujours au grand trot. Dans les armées des

  1. Les chevaux placés sans alignement ont, à droite et à gauche, une corde attachée au licol et de l’autre bout fixée en terre par un piquet ; de plus ils ont à chaque pied de derrière une corde de trois à quatre toises attachée au-dessus du sabot, fixée en terre par de forts piquets. En les fixant, on a soin de tirer à soy le pied du cheval de manière qu’il ait à peu près l’extension qu’il prend lorsqu’il veut courur. Cett position gênante doit naturellement affaiblir ses reins, mais le cheval est assujetti. Les Indiens prétendent d’ailleurs que cette position forcée le rend plus souple et plus propre à la course.