Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/76

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Satara, la plus ancienne ville marate où réside le roi, est la capitale, mais comme ce prince est tout à fait dans la dépendance de son premier ministre, on ne parle aujourdhui que de la ville de Pouna, ou ce ministre tout puissant fait son séjour ; Baladjirao étoit son nom[1].

D’un autre côté Djanoudjy, fils de Ragoudjy, autre prince marate allié à ce qu’on prétend à la famille royale qui est enfermée a Satara, possède encore des terres d’une grande étendue ; elles sont situées entre le tropique et la mer depuis le 98e degré de longitude jusqu’au 106e mais d’une manière interrompue, parce qu’il y a aussi de petits rajas dans cet espace. La capitale est Naguepour où le prince fait sa résidence, située à peu près par les 21e dégrés de latitude, et 100e de longitude. On peut voir de là qu’une petite partie du soubah d’Orissa est comprise dans ces terres des Marates quoique dépendant du nabab du Bengale. C’est qu’en effet en 1750 Alaverdikan, alors nabab, voulant délivrer ses états des incursions marates, jugea à propos de leur céder les revenus de Katek et d’une partie de la province, s’en réservant toujours néanmoins la propriété territoriale ; de sorte que depuis, il y a toujours eu dans cet endroit deux gouverneurs, une de la part des Marates et un autre de la part du nabab

  1. Baladjirao est mort : voyez à ce mot le cahier d’explication.