Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/12

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Mais Martines considère si bien la Franc-Maçonnerie comme une école d’instruction élémentaire et inférieure que son « Maître Coën » dit : J’ai été reçu maître Coën en passant du triangle aux cercles. Ce qui veut dire, en traduisant les symboles : « J’ai été reçu maître illuminé en passant de la Franc-Maçonnerie à la pratique de l’Illuminisme ».

De même on demande à l’apprenti coën : « Quels sont les différents mots, signes et attouchements conventionnels des Élus Maçons Apocryphes ? »

Et il répond : « Pour l’apprenti Jakin, le mot de passe Tubalcaïn ; pour le compagnon Booz, le mot de passe Schiboleth, pour le Maître Makbenac, le mot de passe Giblim ».

Il fallait donc posséder non pas trois, mais au moins sept des grades de la Maçonnerie ordinaire pour devenir cohen. La lecture, même superficielle, des catéchismes est suffisante à cet égard.

Martines cherchait donc à développer chacun des membres de son ordre par le travail personnel et en lui laissant toute sa liberté et toute la responsabilité de ses actes. Il sélectait avec le plus grand soin chacun de ses membres et ne conférait les grades qu’à une réelle aristocratie de l’intelligence. Enfin il ad-

    s’est réintégré dans sa dignité primitive, et que, par des travaux utiles, il a recouvré ses droits primitifs, alors il se rapproche de son Créateur par une vie nouvelle, spéculative, animée du souffle divin ; il est initié, élu Coën ; dans les instructions qu’il reçoit, il apprend les sciences occultes dans toutes leurs parties, qui lui font connaître les secrets de la nature, la haute chimie, l’ontologie et l’astronomie.
    (Revhellini, 2e vol. p. 434, cité par Ragon.)