Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mettait à l’initiation les femmes au même titre que les hommes et sous les mêmes garanties.

Des initiés, une fois entraînés, se réunissaient entre eux pour s’aider mutuellement, et ces réunions étaient tenues aux époques astronomiques déterminées à cet effet. Ainsi se constitua cette chevalerie du Christ, chevalerie laïque, tolérante et s’éloignant des pratiques habituelles aux divers clergés.

Poursuite individuelle de la réintégration par le Christ, groupement des efforts spirituels pour aider les faibles et les commençants : tel est, en résumé, le rôle du Martinésisme.

Rappelons maintenant sa situation en France.

Le Martinésisme recruta ses disciples, soit par action directe, comme ce fut le cas pour Claude de Saint-Martin, soit, bien plus généralement, parmi les hommes déjà titulaires de hauts grades maçonniques.

En 1754, Martines se trouvait en présence : 1° d’une part, de la Franc-Maçonnerie venue d’Angleterre et constituant la Grande Loge Anglaise de France (depuis 1743) qui devait bientôt devenir la Grande Loge de France (1756) et donner naissance aux intrigues du maître de danse Lacorne. Cette maçonnerie tout élémentaire et constituée par les trois grades bleus (apprenti, compagnon, maître) était sans prétention et formait un excellent centre de sélection.

2° À côté de cette Loge Anglaise existait, sous le nom de Chapitre de Clermont, un groupe pratiquant le système templier que Ramsay avait, en 1728, adjoint à la Maçonnerie avec des grades portant les noms de : « Écossais, Novice, Chevalier du