Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/25

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Nous savons bien que ces critiques ne valent guère la peine d’être prises plus au sérieux que leurs auteurs et que certains francs-maçons pardonneront difficilement à Saint-Martin d’avoir, toute sa vie, méprisé la Franc-Maçonnerie positiviste, au même titre que Martines, et de l’avoir ramenée à son véritable rôle d’école élémentaire et de centre d’instruction symbolique inférieur. Quand on veut nier des faits historiques, on se ridiculise, et voilà tout. Celui que les critiques universitaires ont appelé le Théosophe d’Amboise était donc un réalisateur très pratique sous son apparence mystique. Il employa, de même que Weishaupt (Voy. Lettres à Caton Zwach, 16 février 1781), l’initiation individuelle et, grâce à ce procédé, donna à l’Ordre une facilité d’adaptation et d’extension que lui envient bien des rites maçonniques. Il est tellement vrai que Saint-Martin fut le grand diffuseur de la Chevalerie chrétienne de Martines, que les attaques les plus violentes ont été portées contre son œuvre, son caractère, et même sa vie.

Il faudrait tout un volume pour répondre en détail à ces attaques ; aussi nous bornerons-nous, dans cette courte étude, à indiquer, en nous servant surtout des

    tout initié dans l’art royal. Enfin, chaque grade en particulier suppose une connaissance profonde de la Bible, que personne, en effet, ne possédait mieux que lui-même dans les textes originaux, connaissance assez rare parmi les maçons. On pourrait peut-être seulement lui reprocher de s’être trop appesanti sur les détails.

    De l’Aulnaye,
    Thuileur Général.