Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/26

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documents déjà imprimés[1], quel était le véritable caractère du Martinisme à l’époque de Saint-Martin.


attachement de saint-martin pour l’enseignement de martines


« Mon premier maître, à qui je faisais de semblables questions dans ma jeunesse, me répondait que si, à soixante ans, j’avais atteint le terme, je ne devais pas me plaindre. Or, je n’en ai encore que cinquante. Tâchez de sentir que les meilleures choses s’apprennent et ne s’enseignent point, et vous en saurez plus que les docteurs.

« Notre première école a des choses précieuses. Je suis même tenté de croire que M. Pasqually, dont vous me parlez (et qui, puisqu’il faut vous le dire, était notre maître) avait la clef active de tout ce que notre cher B… expose dans ses théories, mais qu’il ne nous croyait pas en état de porter de si hautes vérités. Il avait aussi des points que notre ami B… ou n’a pas connus, ou n’a pas voulu montrer, tels que la résipiscence de l’être pervers, à laquelle le premier homme aurait été chargé de travailler : idée qui me paraît encore être digne du plan universel, mais sur laquelle cependant je n’ai encore aucune démonstration positive, excepté par l’intelligence. Quant à Sophia et au Roi du Monde, il ne nous a rien dévoilé sur cela ; il nous a laissés dans les notions ordinaires du monde

  1. Nous nous servons, pour ces extraits, de la correspondance de Saint-Martin avec Kirchberger.