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Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/36

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maltraitent tous les autres ; si un écrivain veut s’élever contre ce despotisme il a de la peine à trouver un libraire qui veuille se charger de son manuscrit. Voilà les moyens pour la partie littéraire ; mais ils en ont encore bien d’autres pour affermir leur puissance et abaisser ceux qui soutiennent la bonne cause.

S’il y a une place vacante d’instruction publique quelconque, ou s’il y a un seigneur qui ait besoin d’un instituteur pour ses enfants, ils ont trois ou quatre personnages tout prêts qu’ils font présenter à la fois par des voies différentes ; moyennant quoi ils sont presque toujours sûrs de réussir. Voilà comme est composée l’Université de Gœttingue, qui est la plus célèbre et la plus fréquentée de l’Allemagne, et où nous envoyons nos jeunes gens pour étudier.

Ils intriguent aussi pour placer de leurs affiliés dans les bureaux des ministres, aux cours d’Allemagne ; ils en ont même dans les dicastères et dans les conseils des princes.

Un second grand moyen qu’ils emploient c’est celui de Basile… la calomnie. Ce moyen leur devient d’autant plus aisé, que la majeure partie des ecclésiastiques protestants sont malheureusement leurs agents les plus zélés et comme cette classe a mille moyens de s’immiscer partout, ils peuvent à leur gré faire courir des bruits qui portent coup, avant qu’on ait eu connaissance de la chose et le temps de se défendre.

Cette coalition monstrueuse a coûté trente-cinq ans de travail à son chef, qui est un vieil homme de lettres de Berlin, et en même temps un des libraires les plus célèbres de l’Allemagne. Il rédige, depuis