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Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/44

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que Saint-Martin et Willermoz avaient aussi créé les adaptations indispensables, de même le Martinisme contemporain a s’adapter à son milieu et à son époque, mais en conservant à l’Ordre son caractère traditionnel et son esprit primitif.

L’adaptation a surtout consisté à unir étroitement l’œuvre de Saint-Martin à celle de Willermoz. Ainsi les initiateurs libres, créant directement d’autres initiateurs, et développant l’Ordre par l’action individuelle, caractérisaient trop l’œuvre de Saint-Martin pour ne pas être intégralement conservés.

Mais les groupes d’initiés et d’initiateurs régis par un centre unique et constitués hiérarchiquement, caractérisaient aussi le Willermosisme et devaient être l’objet d’une attention particulière.

Voilà pourquoi le Martinisme contemporain constitua, à côté des initiateurs libres, son Suprême Conseil assisté de ses Délégués généraux, de ses Délégués spéciaux, et administrant des loges et des groupes répandus actuellement dans toute l’Europe et dans les deux Amériques.

Ne demandant à ses membres ni cotisations, ni droits d’entrée dans l’Ordre, n’exigeant non plus aucun tribut régulier de ses loges au Suprême Conseil, le Martinisme est resté fidèle à son esprit et à ses origines en faisant de la pauvreté matérielle sa première règle.

Par là, il a pu éviter toutes ces irritantes questions d’argent qui ont causé tant de désastres dans certains rites maçonniques contemporains ; par là aussi, il a pu demander à ses membres un travail intellectuel soutenu, créer des écoles, distribuant leurs grades