Aller au contenu

Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rattacher les ouvrages à leur réelle origine et de permettre à Delaage de confier sa graine à une terre où elle pouvait se développer.

Les premières initiations personnelles, sans autre rituel que cette transmission orale des deux lettres et des points, eurent lieu de 1884 à 1885, rue Rochechouart. De là, elles furent transportées rue de Strasbourg, où les premiers groupes virent le jour. La première loge se tint rue Pigalle, où Arthur Arnould fut initié et commença ainsi la voie qui devait l’écarter définitivement du matérialisme. La loge fut ensuite transportée dans un appartement de la rue de la Tour-d’Auvergne, où les tenues d’initiation furent fréquentes et fructueuses au point de vue intellectuel. Les cahiers virent le jour (1887-1890), et c’est alors que Stanislas de Guaita prononça son beau discours initiatique. À partir de ce moment, les progrès sont très rapides.

Le groupe ésotérique, la Librairie du Merveilleux, si bien créée et dirigée par un licencié en droit, membre fondateur de la loge : Lucien Chamuel, virent successivement le jour et, en 1891, le Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste était constitué avec un local réservé aux tenues et aux initiations, 29, rue de Trévise, puis rue Bleue, et enfin rue de Savoie.

Depuis, l’Ordre constitua des délégués et constitua des loges, d’abord en France, et dans les diverses contrées de l’Europe, puis dans les deux Amériques, en Égypte et en Asie.

Et tout cela a été obtenu sans que jamais un martiniste ait payé une cotisation quelconque, sans que jamais une loge ait fourni un tribut régulier au