création serait assez forte pour s’imposer partout, sans parchemin, sans arbre généalogique autre qu’un ordre de l’Invisible à un de ces Supérieurs inconnus qui veillent toujours dans un plan ou dans l’autre. Et les restes des vieilles et antérieures créations s’effondreraient vite, si cela était nécessaire.
Car, outre sa filiation templière, dont le but est toujours dangereux pour la tolérance d’un martiniste, le Rite-Écossais a conquis droit de grande naturalisation par ses propres forces et par son caractère vraiment international.
Alors qu’un maçon du Grand-Orient ne pourra entrer dans aucune loge en dehors de la France et de quelques colonies, le maçon écossais sera fraternellement reçu dans l’étendue de la juridiction des vingt-sept Suprêmes Conseils issus de celui de Charleston et dont le tableau suivant montrera la filiation pour les principaux.
Aussi, si les Illuminés pensent nécessaire de reconstituer la vitalité d’un centre déjà existant pour l’étude et la pratique du symbolisme, au lieu d’en créer un nouveau, c’est à l’Écossisme qu’il leur faudra de préférence s’adresser ; car il est seul capable de ramener la Maçonnerie française hors de l’athéisme et du bas matérialisme où elle se perdrait définitivement.