Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/95

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l’Architecte du Temple, ou plutôt de celle d’Osiris, de Pan, de Thammuz, Grand Architecte de la Nature, avec le premier élu s’échappe le premier cri de vengeance, celle qu’Horus exerça contre les meurtriers de son père, Jupiter contre Saturne, etc. Ce grand et permanent système de vengeance, qui se retrouve plus ou moins clairement exprimé dans une foule de grades et notamment dans le Kadosh, remonte aux temps les plus reculés. Indépendamment de l’interprétation que l’on peut lui trouver dans les opérations même de la Nature qui présentent une suite de combats et de réactions, entre le principe générateur et le principe destructeur, il appartient surtout à la théocratie, le plus ancien des gouvernements. Suivant les différentes circonstances où se sont trouvés les fondateurs des sociétés secrètes, et suivant l’esprit particulier qui les animait, ils ont fait l’application de cette vengeance à telle ou telle légende, à tel ou tel fait historique ; de là la différence des rites ; mais les principes fondamentaux sont toujours les mêmes[1].

Au 17e grade (chevalier d’Orient et d’Occident), nous arrivons à la prise de Jérusalem par les Romains et à la destruction du Temple.

C’est alors que nous trouvons le grade vraiment chrétien de la Maçonnerie, ce grade auquel les Rose-Croix ont donné le nom de leur Ordre et dans lequel ils ont renfermé la partie la plus pure de la tradition. Aussi les matérialistes, n’y comprenant plus rien, diront-ils que ce grade est une création des Jésuites, et

  1. De l’Aulnaye, Thuileur général, p. 58 (note).