Page:Martinet - De la situation économique et de la mortalité de l’espèce bovine.djvu/12

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respondant à un genre particulier de service. C’est ce genre de service qui est la fonction économique, ce qui est, en considérant l’animal en lui-même et au seul point de vue de sa propre conservation et de celle de son espèce, une fonction physiologique qui devient fonction économique, par cela seul que les produits sont utilisés au bénéfice de la société humaine.

La force musculaire, qui se traduit en mouvement ou travail, la viande, la graisse, le lait, etc., fournissent des aliments pour notre nourriture ; les poils, la laine, etc., employés à nous vêtir et aux usages de l’économie domestique, et bien d’autres produits animaux qu’il n’est pas nécessaire d’énumérer, tout cela remplit dans l’économie publique autant de fonctions dont l’importance et l’utilité se mesurent à l’usage qu’on en fait.

On a voulu que ces fonctions fussent spécialisées pour arriver à un résultat meilleur, mais la pratique détruit complètement la théorie. Il est une autre fonction constante et commune à toutes les espèces aussi bien qu’à toutes les races qui, au point de vue de l’économie rurale, est la plus importante, car sans elle la production végétale ne saurait dépasser des limites fort restreintes et peu en rapport avec les exigences d’une population croissante. Je veux parler de la production des matières fertilisantes ou des engrais. C’est grâce aux résidus laissés par les excrétions animales, que la fertilité du sol peut être entretenue du moins, sinon accrue.

Pour l’économie rurale, les animaux composant le bétail sont avant tout des consommateurs de fourrages et des producteurs d’engrais ; de telle sorte, qu’indé-