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que nous l’avons emprunté à l’ouvrage intitulé : La Question polonaise, p. 92 et 94 (Paris, 1864), une des nombreuses publications que le feu baron de Fircks, plus connu sous le pseudonyme de Schédo-Ferroti, a laissées sur la Russie. Nous nous arrêterons davantage sur les travaux de MM. d’Erkert et Rittich, d’après lesquels ont été faits tous les autres tableaux et qui méritent d’être connus davantage.

Le travail de M. le colonel d’Erkert, membre de la Société géographique de Saint-Pétersbourg, eut deux éditions, dont l’une, destinée à l’étranger, a paru en français sous le titre suivant : Atlas ethnographique des provinces habitées, en totalité ou en partie, par des Polonais, avec six cartes chromolithographiées ; Saint-Pétersbourg, 1863. Dans l’édition russe, les courtes légendes ethnographiques qui accompagnaient chaque carte furent remplacées par une brochure de 72 pages in-8o, intitulée : Coup d’œil sur l’histoire et l’ethnographie des provinces occidentales de la Russie (1864) et l’atlas lui-même a reçu un titre moins polonais : c’est un simple Atlas ethnographique des provinces occidentales de la Russie et des pays voisins. Dans l’une et l’autre édition, la carte générale qui figure en premier lieu est accompagnée d’un tableau ethnographique et statistique, celui que nous avons reproduit ici même, sauf quelques légères modifications réclamées par le but du présent travail. Ajoutons que M. d’Erkert donne partout des chiffres ronds, approximatifs ; que ces chiffres se rapportent à l’année et que, pour les provinces de la Russie, ils représentent la moyenne entre les données du bureau statistique et celles du clergé paroissial. L’auteur assure avoir apporté dans ses recherches la plus grande impartialité et fait son travail dans l’intérêt de la science plutôt que de la politique. Malgré cela et malgré le ton de modération qu’il a su garder dans son commentaire, on ne saurait partager toutes les conclusions qu’il y développe. Au reste, son travail ne paraît pas avoir de caractère officiel. On ne peut en dire autant de l’atlas de M. Rittich, lieutenant-colonel de l’état-major. Fait sous la direction immédiate de M. Batuchkov, que le gouvernement avait chargé de la restauration des églises orthodoxes dans les provinces de l’ouest, il fut publié en 1864, par autorisation suprême (sic) et aux frais du ministère de