Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/257

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le prix des marchandises ou la valeur de la monnaie est déterminée non par la masse absolue de la monnaie existant dans un pays, mais plutôt par la quantité d’or et d’argent qui entre réellement dans la circulation ; finalement, tout l’or et l’argent qui se trouvent dans un pays doivent être absorbés par la circulation à titre de numéraire[1]. Il est évident que si l’or et l’argent possèdent une valeur propre, abstraction faite de toutes les autres lois de la circulation, il ne peut circuler qu’une

  1. « It is evident that the prices do not so much depend on the absolute quantity of commodities, and that of money, which are in a nation, as on that of the commodities, which can or may come to market, and of the money which circulates. If the coin be looked up in chests, it is the same thing with regard to prices, as if it were annihilated; if the commodities be hoarded in magazines and granaries, a like effect follows. As the money and commodities in these cases, never meet, they cannot affect each other. The whole (of prices) at last reaches a just proportion with the new quantity of specie which is in the kingdom », l. c., p. 307, 308, 303 (Il est évident que les prix dépendent moins de la quantité absolue des marchandises et de celle de l’argent qui se trouvent dans un pays que de la quantité des marchandises qui peuvent être apportées au marché et de l’argent qui circule. Si les espèces sont enfermées dans des caisses, l’effet est le même en ce qui est du prix, que si elles étaient détruites ; si les marchandises sont amassées dans les magasins et les greniers, l’effet est pareil. Comme dans ces cas l’argent et les marchandises ne se rencontrent jamais, ils ne peuvent pas agir les uns sur les autres. L’ensemble des prix en fin de compte atteint une juste proportion avec la nouvelle quantité de numéraire qui se trouve dans le royaume).