Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/288

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ricardo paraît s’être complètement mépris sur le rôle que jouaient les subsides dans l’exportation de l’or anglais[1].

Parmi les contemporains de Ricardo qui formaient l’école représentant les principes de son économie politique, James Mill est le plus éminent, il a essayé d’exposer la théorie de la monnaie de Ricardo sur la base de la circulation métallique simple, sans introduire les complications internationales intempestives, derrière lesquelles Ricardo cache la pauvreté de sa conception, et sans faire de la polémique à l’intention de la Banque d’Angleterre. Ses propositions principales sont les suivantes[2] :

« Par la valeur de la monnaie, il faut entendre ici la proportion dans laquelle elle s’échange contre d’autres marchandises ou la quantité de monnaie qui s’échange contre une certaine quantité d’autres objets… C’est la quantité totale de la monnaie se trouvait dans un pays qui détermine quelle portion de cette quantité devra s’échanger contre une certaine portion des marchandises de ce pays. Si nous supposons que toutes les marchandises du pays sont d’un côté et tout la monnaie de l’autre, et qu’ils s’échangent d’un seul coup, il est évident… que la valeur de la monnaie dépendrait entièrement de sa quantité. Nous verrons que le cas est absolument

  1. Cf. W. Blake, Les observations, etc., citées plus haut.
  2. James Mill, Elements of political economy.