Page:Marx - Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.djvu/182

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de la mort d’un héros, on peut conclure sur l’histoire de sa vie. Le fait que je tienne le rapport au monde de la philosophie épicurienne pour une telle forme de la philosophie grecque peut me justifier en même temps de ne pas mettre en tête de la philosophie d’Epicure, comme conditions inhérentes à la vie, des moments tirés des philosophies grecques précédentes, mais de conclure plutôt rétrospectivement sur ces philosophies à partir de cette dernière, et ainsi de la laisser exprimer elle-même sa position propre.


[Sur la forme subjective de la philosophie platonicienne, critique de l’écrit de Baur :
l’Elément chrétien dans le platonisme]


Pour déterminer en quelques traits de manière encore plus précise la forme subjective de la philosophie platonicienne, je vais considérer d’assez près quelques vues de M. le Professeur Baur, tirées de son écrit : « l’Elément chrétien dans le platonisme ». Nous obtiendrons ainsi un résultat, en éclairant du même coup des points de vue contradictoires.

« L’Elément chrétien du platonisme, ou Socrate et le Christ  », de D. F. C. Baur, Tubingen, 1837.

Baur dit page 24 :

« La philosophie socratique et le christianisme sont par conséquent l’un à l’autre, considérés dans ce point de départ qui est le leur, comme sont la connaissance de soi et la reconnaissance des péchés. »

Il nous semble que la comparaison de Socrate et du Christ présentée ainsi prouve le contraire direct de ce qui doit l’être, le contraire d’une analogie entre Socrate et le Christ. Connaissance de soi et reconnaissance de ses péchés sont sans nul doute comme l’universel et le particulier, comme la philosophie et la religion. Tout philosophe occupe cette position, qu’il appartienne à l’ancien temps ou à l’époque