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[Fragment de l’appendice]


[CRITIQUE DE LA POLÉMIQUE DE PLUTARQUE CONTRE LA THÉOLOGIE D’ÉPICURE]


[II. — L’immortalité individuelle]


[1. Du féodalisme religieux. L’enfer de la populace.]


Plutarque divise encore son étude ; il distingue le rapport des ἀδίκων καὶ πονηρῶν, puis des πολλῶν καὶ ἰδιωτῶ et enfin des ἐπιεικῶν καὶ νοῦν ἐχοντῶν[1] [p. 1104] à la doctrine de la persistance de l’âme. Déjà cette classification en distinctions solides, qualitatives, montre combien peu Plutarque comprend Épicure, qui, en philosophe, considère le rapport essentiel de l’âme humaine en général.

Pour les coupables d’injustices, on cite maintenant encore la crainte comme moyen de perfectionnement, et la crainte des Enfers est justifiée pour la conscience sensible. Tandis que dans la crainte, une crainte intérieure et inextinguible, l’homme est déterminé comme animal, chez un animal est, en général, indifférente la manière dont il est retenu dans des barrières.

Nous en venons maintenant à l’opinion des πολλοί, bien qu’il apparaisse, à la fin, que peu en sont exclus ; bien plus,

  1. Les coupables d’injustices, les méchants… La grande masse des incultes… Les honnêtes gens doués de raison.