Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/349

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18 octobre déclare, après vingt-quatre heures, que le B écrit sur l’adresse intérieure désignait Bermbach. Le 19 octobre, Bermbach est arrêté, et l’on perquisitionne chez lui. Le 21 octobre, Kothes et Bermbach sont remis en liberté.

Stieber lit cette déposition le samedi 23 octobre. « Le dimanche passé », le dimanche 17 octobre, serait donc arrivé le courrier extraordinaire avec l’adresse de Kothes et l’original des procès-verbaux. Deux jours après, la lettre serait arrivée à l’adresse de Kothes, le 19 octobre, par conséquent. Mais, le 18 octobre, Kothes était arrêté déjà à cause de la lettre que l’agent de la police étrangère lui avait apportée le 17. La lettre à l’adresse de Kothes arriva donc deux jours avant le courrier qui apportait l’adresse de Kothes, ou bien Kothes fut arrêté, le 18 octobre, pour une lettre qu’il ne reçut que le 19. Encore un miracle chronologique !

Plus tard, pressé par les avocats, Stieber déclare que le courrier qui lui apporta l’adresse de Kothes et l’original des procès-verbaux était arrivé le 10 octobre. Pourquoi le 10 ? Parce que le 10 tombe également un dimanche et que, le 23 octobre, il y avait aussi un « dimanche passé », Le témoignage primitif portant sur le dimanche passé est ainsi maintenu et, sur ce point, le faux témoignage est écarté. Mais alors la lettre est arrivée non deux jours après le courrier, mais une semaine complète après lui. Le faux témoignage retombe alors non sur le courrier, mais sur la lettre. Les témoi-