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Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/350

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gnages de Stieber ressemblent au paysan de Luther. Quand on l’aide à remonter à cheval d’un côté, il retombe de l’autre.

Dans la séance du 3 novembre, enfin, le lieutenant de police Goldheim, de Berlin, déclare que le lieutenant de police Greif, de Londres, a remis à Stieber l’original des procès-verbaux, le 11 octobre, c’est-à-dire un lundi, en sa présence et en celle du directeur de la police, Wermuth. Goldheim impute donc à Stieber un double faux témoignage.

Marx mit à la poste la lettre adressée à Kothes le jeudi 14 octobre, comme le prouve l’enveloppe originale ainsi que le timbre de la poste de Londres. La lettre devait donc arriver le vendredi soir 15 octobre. Un courrier, qui, deux jours avant l’arrivée de cette lettre, apportait l’adresse de Kothes et l’original des procès-verbaux, devait donc être rendu à destination, le mercredi 13 octobre. Mais il ne pouvait l’être ni le 17, ni le 10, ni le 11.

Sans doute Greif, faisant office de courrier, apporta de Londres l’original des procès-verbaux à Stieber. Ce qu’il en était de ce cahier, Stieber le savait tout aussi bien que son compère Greif. Aussi hésitait-il à le déposer sur le tribunal. Cette fois-ci il ne s’agissait plus de réponses faites derrière les barreaux de Mazas. Alors vint la lettre de Marx. Stieber était sauvé. Kothes est une simple adresse, la lettre n’est pas adressée à Kothes, mais au B latin qui se trouve à l’envers de la lettre fermée. Kothes, en fait, est donc une simple adresse. Ad-