Aller au contenu

Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chez l’agent de police Fleury, dans le quartier de Kensington ; c’est cet agent qui a donné à Greif l’original des procès-verbaux. Fleury le lui a affirmé à lui, Goldheim, qui en témoigne et prétend avoir reçu le cahier d’un membre du « parti Marx» du nom de H. Liebknecht. Fleury a expressément reconnu avoir reçu quittance de H. Liebknecht pour l’argent qu’il lui a donné en échange du cahier de procès-verbaux. Le témoin n’a pu mettre la main sur Liebknecht, à Londres, parce que celui-ci, d’après ce qu’en a dit Fleury, craignait de paraître en personne. Lui, Greif s’est convaincu, à Londres, que le contenu du cahier, sauf quelques erreurs, est parfaitement authentique. Il en a reçu confirmation par des agents éprouvés ayant assisté aux réunions de Marx. Seulement le cahier ne serait pas le cahier contenant les procès-verbaux originaux, mais un cahier de notes relatant ce qui se passait à ces réunions. Il n’y a que deux façons d’expliquer l’existence de ce cahier qui n’est certes pas encore très claire. Ou bien il émane réellement de Liebknecht, qui, comme l’agent l’assure fermement, pour ne pas dévoiler sa trahison, a évité de donner son propre manuscrit ou bien encore l’agent Fleury a reçu les notes qui composent le livre de deux amis de Marx, des réfugiés Dronke et Imandt, et, pour donner une valeur plus grande à sa marchandise, leur a donné la forme d’un cahier de procès-verbaux originaux. Il a été, en effet, établi officiellement par le lieutenant de police Greif