Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/364

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que Dronke et Imandt s’étaient souvent rencontrés avec Fleury… Le témoin Goldheim assure qu’à Londres il s’est convaincu que tout ce que l’on rapportait sur les réunions secrètes chez Marx, sur les intelligences existant entre Londres et Cologne, sur la correspondance secrète, etc., exprimait entièrement la vérité. Pour prouver combien les agents prussiens sont encore actuellement parfaitement renseignés, le témoin Goldheim donne comme exemple qu’à une réunion rigoureusement secrète, l’on a décidé ce que l’on tenterait contre les procès-verbaux originaux et contre le conseiller de police Stieber, dont la conduite n’a pas eu le don de plaire au parti de Londres. Les décisions et les documents ont été envoyés très secrètement à Schneider II. Parmi les papiers ainsi expédiés se trouve, en particulier, une lettre privée que Stieber lui-même a adressée à Marx, à Cologne en 1848, et que ce dernier a tenu très secrète, parce qu’il pense, grâce à elle, compromettre le témoin Stieber. »

Le témoin Stieber sursaute, et déclare qu’il a, à cette époque, écrit à Marx à propos d’une infâme calomnie que celui-ci avait répandue sur son compte, qu’il avait menacé Marx d’un procès, etc. « Personne, en dehors de Marx et de lui, ne pouvait le savoir, et c’est la meilleure preuve de l’exactitude des renseignements venus de Londres. »

Ainsi donc, d’après Goldheim, le cahier de