Aller au contenu

Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/372

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il ne parle pas, il faut que tout l’univers se taise. Sauf lui et certaine personne d’un certain âge, « personne ne peut savoir », qu’il a vécu près de Weimar comme « homme entretenu ». Mais si Stieber avait tous les motifs de ne permettre de connaître la lettre à personne, sauf à Marx, Marx avait toutes les raisons de permettre de connaître la lettre à chacun, sauf à Stieber. On connaît maintenant la meilleure preuve des renseignements parvenus de Londres. Quel aspect aurait alors la pire des preuves ?

Mais Stieber commet sciemment un nouveau faux témoignage quand il dit : « Personne autre que Marx et moi ne peuvent savoir cela. » Il savait que ce n’était pas Marx, mais un autre rédacteur de la Gazette du Rhin qui avait répondu à sa lettre. C’était là certainement un homme « autre que Marx et lui ». Mais, pour que plus de gens encore le sachent, publions ici la lettre :

« Dans le no  177 de la Gazette du Rhin, se trouve une correspondance de Francfort-sur-Main, qui contient l’abominable mensonge que je me serais rendu à Francfort, comme espion de la police, pour, sous le couvert d’idées démocratiques, découvrir les meurtriers du prince Lichnowski et du général Auerswald. J’ai bien été, en effet, le 21, à Francfort, mais je n’y suis resté qu’un jour, et cela, comme vous le verrez par l’attestation ci-jointe, pour régulariser la situation particulière de Mme von Schwezler. Je suis de retour à Berlin depuis