Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/374

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Zeitung, cet organe suspect de la réaction, dans le but de couper court à mon œuvre de défenseur qui la gênait. Les autres journaux berlinois ont depuis longtemps rectifié l’assertion. Les organes démocratiques sont cependant assez sots pour recueillir un mensonge aussi stupide. Si j’avais voulu aller à Francfort en qualité de policier, on n’aurait certainement pas publié auparavant, dans les journaux, qu’il était étrange qu’un agent de police prussien se rendît à Francfort où se trouvaient suffisamment déjà de fonctionnaires expérimentés. La sottise a toujours été un défaut de la démocratie, et ses ennemis ont vaincu grâce à leur habileté. C’est de même un infâme mensonge de dire que j’ai été, il y a des années, espion au service de la police en Silésie. Certes j’ai rempli dans ce pays l’office de fonctionnaire de police, mais publiquement, et j’ai rempli les devoirs de ma charge. Des mensonges infâmes ont été répandus sur mon compte. Que quelqu’un se présente et prouve que je l’ai espionné. Mentir, prétendre, chacun peut le faire. J’attends donc de vous, que je considère comme un homme honorable, une réponse complète et satisfaisante. Les journaux démocratiques se sont décriés par leurs nombreux mensonges ; puisse ce sort ne pas être le vôtre !

« Bien à vous,

STIEBER
« dr. j. u. etc. Berlin
« Ritterstrasse, 65. »


Berlin, 26 décembre 1848.